Tierra del fuego...vers l'infini et au delà

Pour aller vers le bout du monde, petit passage obligé par le détroit de Magellan, par un bac qui nous permet d'arriver en terre de feu... Premier bac pour nous, où nous raclons joyeusement notre bas de caisse de casa rodante lors de l'entrée sur le bac.... Même pas mal, et ce n'est pas la première et dernière fois...

Nous avons tellement bien préparé notre périple en Amérique du Sud que nous n'avions pas vu que nous devrions, et ce à plusieurs reprises, prendre des bacs avec la casa rodante....

Ravis, les enfants ont même trouvé ça trop court... pas eu le temps d'avoir le mal de mer en 30 mn... 

Puis en route vers Ushuaia, mais nous voyons s'amonceler des nuages qui nous font craindre le pire. La piste est la plus mauvaise que nous ayons jamais pris aussi longtemps et Ben en a marre, marre, marre... A 15 km/heure voir moins, nous avons mis 7 heures pour faire quelques 80km,YEEESSS
En réalité, Ben me corrige, nous avons en effet eu une moyenne de 11,4285714 Km/heure. Il faut  dire qu'il a eu tout le temps de faire moult calculs passionnants et tout à fait utiles!

Quelques passages de douanes Chile Argentina puis Argentina Chile... il y en aura quelques uns dans les prochaines semaines... qui nécessitent de vider le frigo à chaque frontière... donc manger toute la viande, les frutas y verduras... ou de cacher le miel parce que quand même on va pas s'engloutir un pot de miel à chaque passage en douane!

Puis, alors que nous traversons tout de même la Pampa depuis presque deux mois, avec une végétation de plus en plus inexistante, un vent comme nous n'en avons jamais connu, du froid (mais le froid, nous nous y sommes davantage habitués), les paysages, à l'approche d'Ushuaia, changent progressivement et nous découvrons avec joie mais toujours autant de vent, des arbres!!! La vision des arbres, des forêts, des couleurs, des routes davantage sinueuses (avec un ou deux virages et c'est déjà pas si mal) après deux mois de steppes nous font du bien, nous ragaillardissent...et des montagnes, au loin, des montagnes enneigées... Les journée s'allongent, de 5h à 22h30, nous avons donc de belles journées  que nous remplissons entièrement. Plus de jour = plus d'activités, selon le célèbre proverbe de la famille Content.

Ushuaia, el fin del Mundo:

Petite visite et découverte d'Ushuaia sous quelques averses, mais nous avons tout de même apprécié toutes ces maisonnettes de bois, peintes de toutes les couleurs et qui résistent on ne sait comment aux conditions climatiques arides. 

Visite également de deux musées del fin del mundo où nous découvrons dans l'un deux des oiseaux, une multitudes d'oiseaux. Philo exulte, et prend consciencieusement chaque oiseau en photo afin de retenir tous les noms d'oiseaux et de se composer un livre d'oiseaux.

 

Après une nuit, une seul sur un parking d'Ushuaia, où une bande de jeune se garent à 1mètre de la casa pour faire tranquillement la fête avec une bande son de techno mise à fond les ballons dans la voiture toutes fenêtres ouvertes, nous décidons que les bivouacs en ville ne sont définitivement pas pour nous.

Parc national Tierra del Fuego:

Quelques randos et ballades dans le parc national Tierra del Fuego, première lessive à la main dans une eau glacée, petite baignade de Math suite à un pari avec son père, premier lavage de la casa rodante, feu de camp et soirée lecture (nous avons attaqué croc blanc en famille et c'est un petit moment très sympa le soir avant de se coucher que tout le monde apprécie particulièrement)

Un petit lieu paradisiaque où nous ne pouvions nous attarder que deux nuits. Pour optimiser, Ben nous a donc réveillés à 7 du mat, cela devient une habitude, et nous avons passé trois jours plein dans le PN...faudrait pas qu'on en est pour notre argent quand même!

Enfin, petit lieu paradisiaque avec deux ballades très sympas dont une qui s'est terminé en stop dans une voiture bondée, mais nous devions faire peine à voir et nous avions encore après 6 heures de marche, quelques 2 heures à marcher encore avant de rejoindre notre casa!

Ballade autour du lago Roca

La familia en el fin del mundo, a la bahia Lapataia. Alors, content?

El Fin de nuestra "ruta tres", que nous suivons depuis Buenos Aires... en même temps, tu te poses pas beaucoup de questions quand à ton itinéraire, c'est easy...

Glaciar Martial
Petite rando fort sympathique, les pieds dans la neige, avec une superbe vue pour nous récompenser de nos efforts. Retour les pieds trempés mais ravis de cette journée...et de cette descente à courir comme des fous...

Avant de partir d'Ushuaia, passage obligé pour faire tamponner nos passeports de celui "del fin del mundo", en ayant le choix de 4 tampons différents: Les enfants choisiront tous les trois les 4!

En partant d'Ushuaia, petite rando de la Laguna Esmeralda, qui n'avait  rien d’exceptionnel en terme de paysage mais nous souhaitions voir des castors (castors importés du Canada  et qui ravagent aujourd'hui la Tierra del Fuego, une petite catastrophe écologique...) Castors que nous n'avons d'ailleurs pas vus.

Passage du détroit de Magellan, de Porvenir à Punta Arenas:

Comme ça, c'est mythique de se dire que l'on passe le détroit de Magellan, quand même, ça le fait, non?
Dans la vrai vie, trois sur cinq étaient malades sur le bac qui durait plus longtemps que la première navigation... dont le premier, à n'avoir même pas pu franchir la porte de la cabine étaient Ben, qui n'a pas quitté sa place, où "je suis bien, ici, non, je suis bien, ici..." disait-il quelque soit la question posée. Il m'avait effectivement vraiment l'air bien ici!

Au départ..et...

A l'arrivée...Y m'ont l'air bin en forme mes chéris, Vous avez bin l'pied marins dites donc...

Punta Arenas ou la ville de tous nos achats...

Nous attendions avec impatience notre arrivée à Punta Arenas, puisqu'une zone franche y est présente. En Argentine, nous avons été franchement refroidis par les quelques achats effectués tant au niveau de la qualité que par les prix exorbitants. La vie y est chère, les articles qui nécessitent quelques technicités n'y sont pas de la meilleur qualité... L'Argentine est en effet un pays qui n'importe quasiment pas de par sa politique gouvernementale et exportent beaucoup. Nous en avions déjà été choqué à Puerto Deseado en discutant avec Pedro et Claudia quand à l'exportation des denrées telles que la langoustines qui foisonnent dans les eaux Argentines et dont les Argentins ne profitent absolument pas.

Enfin, Punta Arenas nous apparaissait donc comme le lieu salvateur quant à des achats pour la casa rodante, pour des articles techniques pour nos randos... et pour acheter des vélos pour les enfants. Ils nous tannent depuis quelques temps déjà pour avoir des vélos, certes d'occas mais des vélos. Nous avons en effet choisi de partir sans leur supers vélos, tant pour éviter un vol pendant la traversée que pour la peur que nous pourrions avoir dès que nous laissions la casa sans surveillance. Nous leur avions donc promis des vélos dès que nous trouverions. En Argentine, le vélo sans vitesse et d'occas à 350 euros nous avait un peu refroidi...

Rencontre avec Mélodie et Pierre à l'arrivée à Punta Arenas, cyclistes qui débutent leur périple en vélos d'Amérique du Sud, et que nous avons pris quelques km en stop.

Rencontre avec Jorge et Yeka, qui nous ayant repérés dans la rue à la recherche d'un point wifi, nous ont invités chez eux, préparé un gouter Pantagruélique, accueillis comme des rois et donnés plein d'infos. Une rencontre d'une soirée de laquelle chaque enfant est repartis avec plein de petits cadeaux...

Tout cela pour vous dire que nous avons fait flambé la carte bleue, du grand n'importe quoi...

Notre cahier de compte (parce que pour la première fois de notre vie commune, et non commune d'ailleurs, nous tenons nos comptes, et nous sommes à jours!) s'est rempli d'un coup, d'un seul, d'un claquement de doigts. Deux jours bien remplis où nous avons fait l'acquisition de:

• 3 vélos ayant dèjà vécus quelques vies (mais les enfants sont emballés, ils vont en plus pouvoir les bricoler)
• les cadenas, le matos, le kit de réparation... qui va avec
• 1 machine à laver le linge... 

  

  Bon, ok, le linge est pas nickel, nickel... mais avec un peu de piste, de la lessive, de l'eau chaude, on frôle sans aucun doute les 20 tours/mn.

•  des décos pour la NOYEEEL
• pantalon de rando
• une guitare, parce que c'est pas le tout de se donner des objectifs d'apprendre à bien jouer de la guitare cette année, mais sans guitare,ça va être difficile!
• un manteau technique pour Abi (depuis l'essayage d'aout, Abi continue à grandir, et oui, je n'avais pas compter sur le fait que mes enfants continueraient à grandir, le temps ne s’arrête pas pendant le voyage?)
• 2 bidons d'essence en prévision du désert d'Atacama
• 1 routeur pour capter mieux la wifi
• une canne à pêche pour Math (Ben ayant décrété à notre départ, que non, ça ne rentrait décidément plus dans le camping-car lors du chargement) Finalement, ça rentre quand même un peu...
• et les cadeaux de la NOYEEL aussi (Pfou, j'ai jamais été aussi en avance pour acheter mes cadeaux de Noël!)

Mais où tout cela va-t-il rentrer dans la casa?  Benoît fut très heureux de ces deux jours qui nous ont totalement fait exploser la soute de la Casa. Au programme, on rerange, on change à nouveau de place nos organisations de rangement, mais tout rentre, on est un tout petit peu plus lourd qu'à l'arrivée... même pas grave, non?

Et une petite soirée bien sympa au chaud dans la cabañas louée par les Janco, arrêté une petite dizaine de jours suite à des gros soucis de 4X4.... Dur dur mais ils passent leur dernière soirée à Punta Arenas et sont fin prêt à repartir pour de nouvelles aventures avec leur trois enfants de 2 ans, 4 ans et 6 ans...Y en a des plus fous que nous...